Notre orgueil entraîne-t’il la chute de la terre ?
À votre avis, quels sont les principaux problèmes environnementaux ? La perte de la biodiversité ? La pollution ? Les changements d’affectation des sols ? Vous pourriez sans doute dresser […]
À votre avis, quels sont les principaux problèmes environnementaux ? La perte de la biodiversité ? La pollution ? Les changements d’affectation des sols ? Vous pourriez sans doute dresser […]
Par où commencer ? Que pouvons-nous faire si nous voulons prendre au sérieux les commandements de Dieu de prendre soin des pauvres, veiller sur la planète et participer à l’avènement de son règne sur la terre comme au ciel ?
Le professeur de biologie R. Alexander Pyron soutient que “La seule raison pour laquelle nous devrions préserver la biodiversité est pour nous-mêmes, pour garantir un futur stable aux êtres humains.” Au cœur de ceci se trouve la croyance que l’humanité est la seule espèce qui compte, et détient non seulement une capacité technologique créative, mais aussi la volonté morale de résoudre tous ses problèmes. C’est le mythe néo-religieux du progrès humain, qui ne prend racine ni dans la science, ni dans la logique.
La destruction des communautés et des habitats n’est pas tout ce qu’Irma a laissé sur son passage… un intense débat public a immédiatement commencé visant à déterminer si, à une époque comme la nôtre, on peut parler de changement climatique.
Dans The Matrix, l’agent Smith dit, « Les êtres humains sont une maladie, un cancer pour cette planète. Vous êtes un fléau. » L’idée que les humains soient une espèce de virus se répand de plus en plus. Aucune partie de la planète n’y échappe, nous nous y agglutinons et y multiplions, la polluons, la ravageons, la détruisons. Et pourtant, la plupart des Chrétiens réagissent avec horreur à l’idée. De toute évidence, ne sommes-nous pas « créés à l’image de Dieu »?
L’idée du futur avec laquelle j’ai grandi est celle d’Hollywood : des images d’un futur effroyable, dystopique, dans un monde dévasté et en ruine. Ce n’est pas étonnant que la littérature populaire chrétienne ait repris cette vision. Pendant des années, j’ai cru que l’idée centrale était vraie : que ce monde serait complètement détruit au retour de Jésus lors du jugement. Mais à mesure de mes lectures personnelles de la Bible, mes questions s’accumulaient.
Il y a un fort courant sous-jacent de découragement et de désespoir au sein de la communauté de la conservation. Etant donnés les défis auxquels nous devons faire face, ce n’est pas très surprenant. Les besoins peuvent sembler insurmontables – comment peut-on résoudre tout cela ? Les attentes peuvent se révéler aussi nombreuses que les défis – comment satisfaire tout le monde?
En 2013, nous avons célébré les trente ans d’A Rocha. Mais dans un monde d’habitats et d’espèces en voie de disparition, quelle est la pérennité de notre travail de conservation ? Si nous croyons que la nouvelle création de Dieu est un renouvellement de ce monde plutôt que son remplacement, le meilleur de notre travail perdurera-t-il jusque dans l’éternité ?
«Si prendre soin de la création est si important, pourquoi Jésus n’en a-t-il pas parlé ?» Au début, cette question m’a pris au dépourvu : après tout, lorsqu’il a résumé l’enseignement de la Loi et des Prophètes, il a dit «Aimez Dieu et aimez votre voisin», il n’a pas dit «allez embrasser un arbre» !