COP15 de la CDB : conversation avec le professeur Alfred Oteng-Yeboah
Vous avez probablement entendu parler de la COP26, mais avez-vous entendu parler de la COP15 de la CDB, Convention sur la Diversité Biologique?
Vous avez probablement entendu parler de la COP26, mais avez-vous entendu parler de la COP15 de la CDB, Convention sur la Diversité Biologique?
Il est facile, jour après jour, de fonctionner de façon de plus en plus technique dans le travail de conservation de la nature. Ainsi, de temps en temps, cela fait du bien de se faire rappeler, dans un registre complètement différent, à quoi nous avons affaire, ce que la création est.
Le professeur de biologie R. Alexander Pyron soutient que “La seule raison pour laquelle nous devrions préserver la biodiversité est pour nous-mêmes, pour garantir un futur stable aux êtres humains.” Au cœur de ceci se trouve la croyance que l’humanité est la seule espèce qui compte, et détient non seulement une capacité technologique créative, mais aussi la volonté morale de résoudre tous ses problèmes. C’est le mythe néo-religieux du progrès humain, qui ne prend racine ni dans la science, ni dans la logique.
Cet année, certains d’entre nous se sont rendus au sommet de l’Optimisme environnemental tenu à Londres. J’y suis allé l’esprit ouvert mais j’étais préoccupé pour que ce n’était qu’un écran de fumée face au désespoir croissant. Après tout pourquoi être optimiste quand 58% de la faune à l’échelle mondiale a disparu au cours de ma vie?
La Saint-Valentin peut n’apparaître que comme le produit de notre culture matérialiste et superficielle. C’est que l’amour, pour qu’on le sente réel, a besoin d’actes. Pour la Saint-Valentin, même si vous n’avez pas quelqu’un à qui déclarer votre flamme, pourquoi ne pas prendre le risque de faire quelque chose par amour pour la création divine ?
Un rapport du Congrès Mondial de la Nature, 1–10 septembre 2016 : « Jusqu’à récemment, le mouvement de conservation de la nature a été largement laïque. Mais l’impression ici est qu’il s’agit d’une crise morale et même spirituelle… »
Il est maintenant évident pour les croyants et pour les autres personnes que ce n’est pas la technologie, mais plutôt un changement fondamental dans nos désirs profonds, qui nous permettra de venir en aide aux habitants et aux espèces de la terre afin qu’ils puissent survivre aux terribles agressions que nous leur imposons. Mais nous devons vraiment y réfléchir pour pouvoir simplement apprendre à « aimer la nature ». Qu’est-ce que cela veut vraiment dire? C’est quoi réellement l’amour ?
Au-delà de la générosité à titre privé ou professionnel, il semblerait qu’il y ait un moyen d’agir évident capable d’apporter un double bénéfice. Il suffirait de générer nos revenus et de gérer nos économies conformément à la générosité dont nous souhaitons faire preuve.
On nous demandait souvent d’étudier la faune et la flore de zones qui avaient besoin d’être préservées, mais plus encore, des groupes se déplaçaient jusqu’à Aammiq pour voir comment une communauté dialogue et décide de consciemment limiter son exploitation des terres, des ressources, de la faune et de la flore, et ce au bénéfice de tous et afin de transmettre un héritage aux générations futures.
« Tu brises le moule. Comme tant d’autres, Abu Charbel pense que l’Eglise devrait se cantonner à travailler dans les domaines traditionnels. » J’insistai : « Mais qu’en est-il des priorités ? Quel est le plus important ? Prêcher, aider les pauvres, ou s’occuper de la conservation des espèces rares ? »