Pourquoi Jésus n’a-t-il pas parlé de prendre soin de la création ?
« Si prendre soin de la création est si important, pourquoi Jésus n’en a-t-il pas parlé ?» Au début, cette question m’a pris au dépourvu : après tout, lorsqu’il a résumé l’enseignement de la Loi et des Prophètes, il a dit « Aimez Dieu et aimez votre voisin », il n’a pas dit « allez embrasser un arbre » !
Cependant, plus j’approfondis l’étude des évangiles, plus je suis persuadé que la question est mal posée : en voici quatre courtes raisons :
Comment pourrions-nous aimer Dieu et notre voisin sans prendre soin de la création ? Aimer Dieu signifie aimer tout ce que Dieu a créé et qu’il soutient avec amour. Aimer mon voisin signifie entretenir la bonne Terre dont dépend la prospérité de l’humanité.
Les choses dont Jésus n’a jamais parlé : il s’est tu sur bien des sujets que les chrétiens traitent de manière importante : l’attitude envers l’avortement, l’homosexualité (Jésus n’a jamais adressé ces deux thèmes directement), la démocratie, l’esclavage… il a en fait traité l’Ancien Testament comme la parole de Dieu, et nous devrions en faire de même. Il n’a jamais révoqué le commandement donné lors de la création de prendre soin de la Terre et de ses créatures. Au contraire, il a accompli la vision de la Genèse : que l’humanité reflète l’image de Dieu dans sa relation à la création. De même qu’il a été dit au premier Adam (littéralement « formé de la terre ») de soigner et cultiver le jardin, de même Jésus, le Fils de l’Homme (le fils de, ou second Adam), appréciait et prenait soin des dons de la création. Il a basé la plupart de ses paraboles sur la sagesse de la nature décrite dans les Psaumes, les Proverbes ou le livre de Job : les auteurs de ces livres voyaient la nature comme un commentaire des écritures.
Ce n’est pas seulement ce que Jésus a dit, mais aussi ce qu’il a fait et qui il était. En calmant l’orage, il a montré son autorité sur les forces de la nature. Il était, comme Jean 1 le décrit, la Parole qui a existé dès le tout début, qui a parlé et la création est apparue. Il était, comme l’Epître aux Colossiens 1 nous le rappelle, Celui par qui et pour qui toutes choses ont été formées. Il n’est pas étonnant qu’à sa naissance des bergers, ayant quitté leurs troupeaux, ont adoré celui que les anges ont décrit comme amenant « la paix sur la terre » – littéralement, le shalom de Dieu dans l’ordre créé. Il n’est pas étonnant que sa mort et sa résurrection aient été accompagnées par des tremblements de terre, au moment où la création réagissait à la victoire du Créateur sur la mort et la décomposition, et à l’espérance que la création elle-même serait libérée de la corruption (Epître aux Romains 8).
En fait, Jésus a vraiment parlé de la création ! En voici quelques exemples :
- «Observez les oiseaux ; observez les fleurs.» Etudiez sérieusement la nature pour découvrir votre place dans le monde de Dieu. Comme le premier Adam a pris chaque espèce et les a nommées, ainsi le second Adam nous conseille vivement de tirer des enseignements du livre des oeuvres de Dieu, la nature.
- «Sur la terre comme au ciel» Le «Notre Père» enseigne que le Royaume de Dieu doit devenir terrestre, dans les réalités de ce monde physique.
- «Prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création.» La version de Marc 16:15 de la Grande Mission que Jésus confie à ses disciples ne pourrait être plus claire : celle-ci est de proclamer et de démontrer la Seigneurerie de Jésus de manière telle que toute la création le désigne comme Créateur et Sauveur.
Suivre Jésus, c’est le laisser être le Seigneur de tout. Sa naissance signifie que toute création matérielle est bénie. Sa mort et sa résurrection signent la défaite des lois de l’entropie et de la décomposition et inaugurent la nouvelle création. Prendre soin de la création est une partie essentielle du choix de le suivre.
Traduction: Joëlle Meylan
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I have always thought that in the parable about the servant (who will be judged if, when the Lord returns, he is found beating and mistreating his fellow servants), that the reference to ‘fellow servants’ can be understood as meaning not only our fellow humans, but all our fellow creatures. And that the gifts of the Spirit – kindness, gentleness, self-control – and Christian virtues such as humility and patience – should be just as evident in our dealing with the beasts and the plants and the earth itself, as in our dealings with our human neighbours. A farmer, a gardener, a scientist/ ecologist, naturalist, and yes, too, an engineer/ building designer/ road or bridge designer and builder, *should* be humble and patient, paying attention to the way things are; otherwise s/he will get things wrong and cause damage.