29 février 2016 | Ruth Valerio | 0 commentaires

Dieu de tous les écosystèmes

Il est toujours agréable d’avoir un déclic (surtout qu’en ce qui me concerne, cela ne m’arrive pas très souvent…). J’ai eu un déclic il y a à peine quelques jours, alors que je planchais sur des conférences que je devais donner et qui se composait autour d’un schéma en trois parties que j’utilise souvent lorsque j’explique ce que signifie être un disciple de Jésus, et comment le fait de prendre soin de la nature qui nous entoure en fait intégralement partie.

La toile de la vie : Un Tarier des prés (Saxicola rubetra) mange une Écaille cramoisie (Phragmatobia fuliginosa) (photo par Edmund Fellowes)

La toile de la vie : Un Tarier des prés Saxicola rubetra mange une Écaille cramoisie Phragmatobia fuliginosa (photo par Edmund Fellowes)

Pour faire simple (car il ne s’agit pas ici d’évoquer ce sujet), je pense que les êtres humains ont été créés pour être en relation: tout d’abord avec Dieu, puis avec son prochain, et enfin avec la création qui l’entoure. La chute a brisé ces relations, mais Jésus est venu pour les restaurer à tout points de vue (sa vie, sa mort et sa résurrection ne se limitait pas au simple fait de réconcilier l’homme avec Dieu, aussi important cela soit-il. Nous sommes appelés à nous allier à cet Evangile de réconciliation dans notre propre vie, non seulement en tant que personnes mais aussi en tant qu’églises, le tout afin d’œuvrer à la restauration des relations – et établir la paix – dans tous les domaines.

(C’était très succinct n’est-ce pas… Je pourrais passer des heures à élaborer sur ce paragraphe, étudiant les différents versets bibliques et analysant leur implication dans la pratique!)

Enfin, tout cela pour dire que, de mon point de vue, ces relations proviennent du fait que nous avons été créés par, et reflétons un Dieu relationnel – un Dieu trinitaire.

Les êtres humains, par conséquent, sont fondamentalement relationnels. De fait, nous n’existons pas isolément les uns des autres, ou du monde qui nous entoure, mais trouvons notre identité au travers des relations qui font partie intégrante de nos vies : notre relation avec Dieu, avec les autres et avec le monde naturel – et lorsque une de ces relations est inexistante ou troublée par un évènement quelconque, notre humanité et/ou notre identité s’en trouve affectée.

Alors que je réfléchissais à ce sujet, j’étais frappée par le fait que ces relations ne se limitent pas aux simples êtres humains. Car il se trouve que le monde naturel aussi est bâti sur le relationnel. Nous, nous les appelons écosystèmes, et manquons par conséquent le sens profond de ce qui se cache derrière, car sur le plan théologique, il s’agit simplement de relations.

Réfléchissez une minute: Quoique vous voyez (ou ne voyez pas) autour de vous, où que vous regardiez, tout est interconnecté. Tout ce qui existe dans ce monde est relié à quelque chose d’autre. Le monde entier est imprégné, et repose sur des écosystèmes: des milliers et des milliers d’entre eux sont interconnectés, s’entremêlant les uns avec les autres.

Et soudain, je m’écriais « Mais oui, Bien sûr », nous vivons dans un monde où rien n’existe isolément, un monde où tout est connecté à quelque chose d’autre. Ce monde qui existe parce que le Dieu trinitaire, qui lui-même est composé de relations, s’est donné lui-même et a créé un monde qui est l’expression de Sa personne. Bien sûr, ce monde est composé d’écosystèmes parce qu’il reflète un Dieu totalement relationnel.

Traduction : Patricia Roth / Felicity Hall

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Catégories: Réflexions
Mots clés: écologie théologie
Sur Ruth Valerio

Ruth détient un doctorat sur le domaine de simplicité et consommation. Elle développe la réflexion théologique qui soutient les activités d’A Rocha Royaume-Uni, et est coordinatrice de son groupe d’orateurs. Ruth est mariée avec Greg et ils habitent à Chichester avec leurs deux filles. Son blog se trouve à ruthvalerio.net.

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