13 novembre 2017 | Dave Bookless | 0 commentaires

#ConservationOptimism

Cet année, certains d’entre nous d’A Rocha International se sont rendus au sommet de l’Optimisme environnemental tenu à Londres, l’un des nombreux événements dans le monde axés sur #EarthOptimism (la conservation optimiste de la planète), #OceanOptimism (la conservation optimiste des océans) et #ConservationOptimism (l’optimisme environnemental). J’y suis allé l’esprit ouvert mais j’étais préoccupé par le fait que tous ces petits succès de préservation de la nature ne soient qu’un écran de fumée face au désespoir croissant. Après tout pourquoi être optimiste quand 58% de la faune à l’échelle mondiale a disparu au cours de ma vie? [1]

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Cela m’a rappelé une conversation que j’ai eue le mois dernier avec un couple qui avait entendu un de mes discours lors de la tournée « Hope for the Planet » (de l’espoir pour la planète) en 2005. Cette tournée avait bouleversé leur vie: ils s’étaient investis dans l’activisme écologique, avaient changé totalement leur façon de vivre, mis en place un projet environnemental, s’étaient engagés auprès d’A Rocha et avaient fait campagne contre les effets des changements climatiques. Maintenant, vu le paysage politique catastrophique des deux côtés de l’Atlantique et le flot constant de mauvaises nouvelles, leur espoir s’est épuisé et ils ne trouvent plus la force de continuer leur lutte. Cependant, ils n’étaient pas du tout naïfs. C’était un couple d’âge mûr engagé dans le leadership chrétien depuis des années.

C’est en réfléchissant à ces deux cas concrets que me je suis mis à penser à l’espoir, à l’optimisme et à ce qui nous donne la force de continuer quand l’ensemble du paysage est sombre. Eh bien, voici quelques-unes de mes réflexions… à partager avec les vôtres :

Les bonnes nouvelles engendrent l’optimisme… les mauvaises nous anéantissent. Les psychologues sont convaincus que nous avons besoin d’histoires positives pour être inspirés et continuer notre lutte. Le simple fait d’énumérer les choses dramatiques que subit la nature rend les gens vraiment malheureux. N’oublions pas qu’il existe aussi des histoires vraiment positives : des habitats et des espèces fondamentales se rétablissent grâce à un long travail de conservation extrêmement ciblé et scientifiquement documenté mené par les communautés. La Chine est à l’avant-garde des technologies vertes. Le monde des affaires et les investisseurs prennent l’initiative de désinvestir des combustibles fossiles et voient le développement des nouvelles technologies et des sources d’énergie renouvelable comme de nouvelles opportunités à saisir. Les chrétiens du monde entier comprennent que les paroles de l’Évangile sont plus utiles que jamais pour préserver l’œuvre de Dieu : notre planète. Je suis sorti de la conférence sur l’Optimisme environnemental sincèrement encouragé par les histoires que j’ai entendues et encore plus par les gens que j’ai rencontrés. J’ai été surtout impressionné par l’engagement de tous ces jeunes scientifiques de la conservation qui venaient du monde entier.

Cependant, l’optimisme en soi n’est pas suffisant. L’«espoir tronqué» non plus- celui qui se nourrit de l’idée que les choses vont s’améliorer dans un proche avenir, que les humains sont fondamentalement bons et que ce dont nous avons besoin c’est juste d’un peu plus de science, d’éducation, de technologies intelligentes pour que la nature se rétablisse. Ce genre d’optimisme aveugle et ces faux espoirs seront toujours confrontés à une autre réalité, celle qui est ponctuée d’échecs et de pertes.

L’espoir biblique nous offre une autre forme d’optimisme et il nous permet d’espérer dans des résultats à court terme:

[1] Voir le rapport sur la planète de 2016. (texte en anglais)

[2] «The Mad Farmer Liberation Front» dans W. Berry, The Mad Farmer Poems, Éditions Counterpoint, 2014

Traduction : Catherine Pizani

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Catégories: Réflexions
Sur Dave Bookless

Dave Bookless : engagé à A Rocha depuis 1997, cofondateur (avec sa femme Anne) d’A Rocha Grande-Bretagne en 2001, il est actuellement Directeur pour la Théologie et les Eglises d’A Rocha International. Auteur et conférencier, il a une passion pour partager les enseignements de la Bible dans les cultures d’aujourd’hui. Il a participé à la rédaction de nombreux livres et a lui-même écrit «Planetwise – Dare to Care for God’s World» et «God Doesn’t do Waste». Il travaille à temps partiel à un doctorat de l’Université de Cambridge sur la théologie biblique et la sauvegarde de la biodiversité. Ayant grandi en Inde, il habite avec sa femme et ses 4 filles à Southall, une banlieue multiculturelle de Londres, où il partage le pastorat d’une église anglicane multiraciale et essaie avec sa famille de vivre de la manière la plus durable possible. Il est aussi ornithologue (bagueur certifié) et aime les oiseaux, les montagnes et les îles.

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